J'ACCUEILLE UN STAGIAIRE DE TROISIEME...
... Pour que ce stage lui soit profitable, que le stagiaire soit "actif" dans ses "observations", je l'accueille en lui donnant ce document, visant à l'aider dans son approche du stage et du métier d'enseignant.
UN NOUVEL HYMNE : TAMPONNONS, TAMPONNONS !
(OU : DE L'ART DE MOTIVER LES ELEVES ???)
J'en avais marre de finir une journée en me disant qu'une fois de plus, j'avais donné "trop d'existence" à des élèves perturbateurs ou un peu fainéants à qui je m'adressais, voire que je réprimandais, au détriment des élèves calmes, bûcheurs, volontaires, qui font "moins de bruit" et que j'avais l'impression de ne pas assez mettre en avant.
Marre aussi de toujours me faire les mêmes remarques concernant le manque d'entrain, le manque d'efforts, le manque de soin, le manque d'entraide... D'accord, nous faisons souvent ce constat, mais ce n'est pas de le dire qui change vraiment les choses si on en reste là.
Alors, que faire?
J'y ai réfléchi une bonne partie de l'été (si, si...) et j'expérimente depuis la rentrée un nouveau système de "motivation", que j'ai mis sur pieds et qui est totalement révolutionnaire :
...
(les bons points)
...
Etonnant, non ? Tellement novateur!
Oui, mais après tout, pourquoi pas ? Etions-nous moins matures, moins malins, nous qui aimions en recevoir, jadis? Je ne pense pas...
 
Alors j'ai mis cela au goût du jour, et même si je n'ai qu'un petit mois de recul, pour le moment ça marche du tonnerre... Et puis c'est très anglo-saxon culturellement, les tampons motivationnels...
 
Voilà le principe tel que je l'ai mis en place:
1- Je suis allée faire des petites emplettes de tampons auto-encreurs, rigolos et pas trop chers, ici:
http://www.teacher-stamps.co.uk
J'en ai actuellement 11 différents, en français et en anglais (cf dessins ci-contre).
 
2- Dans le "journal de bord" de mes élèves (liasse évolutive contenant du travail personnel, des documents autonomes, des relevés météo et scientifiques, de l'écriture libre...), se trouve en première page un collecteur de tampons. Pratiquement toujours sous la main et rapide à sortir...
 
3- Au cours du travail, je suis susceptible d'attribuer un tampon à un élève, pour valoriser un aspect positif : un très bon travail écrit, un cahier bien tenu, une copie de texte sans erreur, une bonne attitude d'entraide, une "fulgurance", le calme en travail en atelier, etc. Je ne suis pas chiche de cela, pour garder l'intérêt vivace.
S'il s'agit d'un travail "papier", je mets le tampon directement dessus dans un premier temps.
 
4- Quand on a du temps (au tout début d'une récré, pendant un temps libre ou du travail individuel et silencieux, que sais-je... les occasions sont nombreuses), l'élève vient me voir avec son tampon et son journal de bord. Je reporte le dit tampon sur sa fiche de collecteur (et je mets une petite croix discrète en rouge dans le premier tampon, pour me rappeler que je l'ai reporté).
Je ne retarde pas ce temps de "tamponnage" aux calendes grecques, même si parfois l'élève vient au moment où j'aimerais faire autre chose. Je ne vais tout de même pas les envoyer paître alors qu'ils sont rentrés dans mon jeu de tamponnage...
 
5- Au bout de 10 tampons, on a droit, au choix :
- soit à une image amusante provenant du site "Danger Ecole" (dans la série "Trop cool"). J'ai une boîte pleine de ces images et l'élève choisit. Il en fait ensuite ce qu'il veut (pour l'instant, dans ma classe, les élèves ont choisi de les coller dans leur journal de bord).
- soit à une feuille "grande classe" multicolore d'Origami, car dans ma classe, on pratique beaucoup cet art. Mais d'ordinaire on le fait avec des feuilles plus classiques.
 
6- Et au bout de 7 images collectées (ce qui laisse tout de même le temps de voir venir), on gagne un petit jeu de casse-tête, que je me procure pour pas bien cher sur le catalogue en ligne de Pearl, et que je finance avec ma coop de classe.
 
BILAN au bout d'un mois :
- Mes élèves qui ne sont pourtant pas des naïfs, sont rentrés dans mon système à 300%. Tous...
- J'ai pour le moment des cahiers très propres et bien tenus (mais pas forcément moins d'erreurs de copie pure malheureusement). L'écriture manuscrite est globalement beaucoup plus jolie (car le tampon "belle écriture" est facile à gagner, et il est joli !)
- J'ai des élèves qui ont tendance à beaucoup s'encourager, s'entraider.
- J'ai beaucoup plus de calme lors des travaux de groupe ou en binôme, car ils savent que j'ai sous la main la liste des élèves, et qu'un élève qui parle fort, c'est un tampon qui s'évapore...
- Ils adorent ça, et les parents aussi ! Gros succès lors de la réunion de rentrée.
- Ca prend un peu de temps les toutes premières fois, et puis le flot des élèves qui viennent au bureau se régule, ça ne pose aucun souci.
 
Conclusion intermédiaire : on pourra critiquer cet usage que je fais de la "carotte". Mais moi, j'aime mieux les carottes que les bâtons.
J’AIMERAIS BIEN CREER UN PETIT SITE INTERNET D’ECOLE, MAIS...
Mais peur de ce dans quoi on s’engage?
Je crois qu’il n’y a pas de recette miracle, juste quelques éléments à garder en tête, par exemple:
- Il faut l’alimenter régulièrement, sinon ça n’a aucun intérêt... Cela paraît évident, et pourtant   il y a un nombre incroyable de sites d’école totalement inactifs, végétatifs, morts... Et c’est bien quand on peut avoir un système d’abonnés, et un moyen de les prévenir lorsqu’un nouvel article est paru. On crée une habitude de consultation.
- Il faut, selon moi, UNE personne qui s’en occupe et qui veille au grain de ce qui se passe, et dans le même temps, c’est vraiment vivant si d’autres personnes l’alimentent (collègues, élèves...) en passant toujours par cette personne-webmestre.
- Il faut que l’utilisation par le webmestre soit techniquement le plus simple possible, sinon ça devient vite une corvée (d’où le fait que tant de sites sont inactifs). Il existe des structures très faciles d’usage (même si, du coup, on y perd souvent un peu en liberté de création). «Chez moi» en Seine Maritime, le service TICE de l’Inspection Académique propose un «cadre» tout fait, on n’a plus qu’à en personnaliser l’apparence et à activer ou non certaines options. Pour le site de mon école (cf ci-dessous) c’est ce cadre que j’ai choisi, en me disant que quand je changerai d’école, mes collègues pourront si elles/ils le souhaitent reprendre facilement la suite. Et puis la prise en main de la structure ne demande pas BAC+15, et ça, c’est chouette... Les époux informaticiens n’en sont pas mécontents.
- Il faut que les utilisateurs potentiels y trouvent des informations pratiques et utiles. A titre d’exemple, la page la plus consultée du site de mon école est très probablement celle des menus de cantine...
- Il faut faire en sorte, à l’inverse, de ne pas devenir esclave du site. En ce qui me concerne, hors de question d’utiliser le module «cahier de texte» qui permet d’écrire les devoirs du soir donnés aux élèves. Rien de tel, à mon sens, pour rapidement ne plus pouvoir suivre.
 
Résumons : un site modeste dans ses ambitions, et qui corresponde/réponde à des besoins identifiés.
 
Un exemple (surtout pas un modèle) parmi tant d’autres: celui de mon école, que j’ai ouvert et que je gère depuis 2006. C’est très modeste mais du coup ça fonctionne.
http://auzoury.autoweb.ac-rouen.fr
UN PETIT JEU POUR COMMENCER...
Bingo-Blabla ou, le bingo de conf péda
Trouvé sur un site ou dans un mail, je ne sais plus... Pas bien méchant,
et parfois, tellement vrai... Histoire de redescendre un peu sur Terre !
Divers
Affichages
Eleves & Familles
Programmes & I.O.
Rentrée & Equipe